lundi 29 février 2016

AVE CÉSAR, « DEMAIN » QUI RIT TE SALUE TANT !

Mélanie LAURENT et Cyril DION lors de la cérémonie des Césars du 26 février 2016  à Paris

Un César pour « Demain » : un signe de reconnaissance

Avouons-le, il nous semble bien qu'il y ait dans l'air un je-ne–sais-quoi de nature à nous faire espérer des lendemains plus écologiques et plus humains. Des mots, des actes, des signes, glanés ici ou là, indiquent une forme de changement en cours, des indices révélateurs d'une prise de conscience, l'émergence de bonnes volontés qui se découvrent et commencent à se regrouper pour entreprendre .
Certes, ce n'est pas encore le Grand Soir et les résistances sont plus fortes que jamais. Toutefois, en vertu du bon vieux principe de la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, concentrons-nous sur le côté positif des choses et sur l'événement qui, chez nous, vient de l'illustrer de la manière la plus éclatante : le César attribué au film « Demain » lors de la cérémonie de vendredi dernier.
Mais le mieux est de laisser la parole aux lauréats :
Cyril DION : « D'habitude, l'écologie tout le monde s'en fout …Merci à ceux qui ont cru dès le début qu'on pouvait faire un documentaire sur l'écologie, sur l'économie, sur la démocratie, que ce ne serait pas chiant et que les gens iraient le voir en salle"… « Merci aux 10 000 donateurs anonymes qui ont financé le film … Vous avez donné une légitimité à des milliers des gens qui étaient dans l'ombre. Ce film montre que tout le monde peut agir et changer le monde ».
Mélanie LAURENT : « J'espère que cette jeunesse va prendre le pouvoir et vraiment changer le monde et j'espère que l'humanité n'a pas dit son dernier mot »
Voilà. Et que dire de plus si ce n'est que cette consécration nous a gonflé le coeur de joie aussi sûrement que le film l'avait fait en son temps.

« Demain », c'est pour bientôt et c'est pas loin d'ici
 
Comme un bonheur n'arrive jamais seul, nous avons le plaisir d'annoncer que le film passera prochainement à Saint-Fargeau-Ponthierry, Espace Culturel « Les 26 couleurs », le dimanche 20 mars à 18h et le mardi 22 mars à 20h30
La séance du dimanche sera précédée d'un « mini-Alternatiba » regroupant des acteurs locaux de la transition écologique à partir de 16h. 
Bien entendu, chaque séance sera suivie d'un moment d'échanges que les Colibris ne manqueront pas d'animer.



Et Milly-la-Forêt dans tout çà ? Eh bien ça n'est pas gagné. La mairie, sollicitée pour programmer le film dans le cadre des séances mensuelles avec Cinessonne nous avait répondu récemment « qu'elle privilégiait les films de divertissement » et ne pouvait donc donner suite.
 Le César nous a fourni l'occasion de revenir à la charge en espérant que la reconnaissance désormais officielle du film produira un effet positif (voir notre courrier ici)


Mais ce n'est pas tout.
 
Puisque vous avez encore votre agenda en mains, notez également la date du mercredi 16 mars puisque ce jour-là, à 20h30, la Tête des Trains à Tousson projettera le film de François RUFFIN, « Merci patron ! » (Voir ici)


(Participation : 5€ - Contact : 01 64 24 76 37 )



Césars, Oscars, même combat : Retour sur ces deux événements et ce que nous en avons retenu, au-delà du simple divertissement.

Petite revue de presse sur le César de « Demain » : ici, et encore
sans oublier cet intéressant article (*) du « Monde » traitant plus globalement des Césars 2016, dont voici un extrait ci-dessous.
(*) Intéressant, oui, sauf ces étiquettes qui commencent à devenir très énervantes, du style : « écologiste et militant » . Non, ni l'un ni l'autre, mais « citoyen » tout simplement, avec tout ce que cela comporte de lucidité, de responsabilité et de volonté d'agir.
«  Mais si aucune œuvre ne domine ce tableau d’honneur, on y discerne une certaine idée que le cinéma français se fait de lui-même. A Fatima, portrait d’une mère de famille venue d’Algérie et à Mustang qui met en scène l’enfermement de jeunes filles modernes dans une petite ville turque, on peut ajouter La Loi du marché, portrait ultra-réaliste du monde du travail postindustriel, qui a valu enfin le prix d’interprétation à Vincent Lindon, La Tête haute d’Emmanuelle Bercot, qui dépeint le système de protection de l’enfance (meilleur espoir pour Rod Paradot, meilleur second rôle pour Benoît Magimel) ou Demain, le documentaire écologiste et militant de Mélanie Laurent et Cyril Dion, préféré dans sa catégorie à des œuvres plus réflexives comme Le Bouton de nacre, de Patricio Guzman ou L’Image manquante de Rithy Panh.
Cette idée d’un cinéma français internationaliste, en prise directe sur les affaires du monde, était déjà à l’œuvre l’an passé, qui avait vu le triomphe de Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako. Elle s’exporte désormais comme l’a démontré le choix du comité de professionnels qui a présenté Mustang, tourné en turc et en Turquie, à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère (on saura si ce choix a payé dans la nuit du 28 au 29 février). »

Et, tant qu'on y est, ne nous privons pas de relayer la déclaration de Leonardo DI CAPRIO, lui aussi récompensé ce week-end lors de la cérémonie des Oscars : 
"Le changement climatique est une réalité et ça se passe en ce moment. C'est la menace la plus urgente pesant sur notre espèce et nous devons travailler tous ensemble et cesser de procastiner ... Nous devons soutenir des dirigeants tout autour du monde qui ne parlent pas au nom des gros pollueurs ou des grandes entreprises. Mais nous avons besoin de personnes qui parlent pour toute l'humanité, pour les peuples indigènes du monde, pour les milliards de personnes qui ne sont pas privilégiés et qui vont être les plus affectées. Pour les enfants de nos enfants et pour tous ceux dans le monde dont la voix est étouffée par la politique et l'avarice"
Rappelons que l'acteur américain a été nommé par l'ONU messager de la paix sur la question du climat en 2014.

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